Qu’est-ce que l’ostéopathie ?

Pratique encadrée et autorisée en France depuis 2002, l'ostéopathie repose sur le principe que le corps humain forme une unité globale et que son bon fonctionnement dépend de l'équilibre et de la mobilité de ses structures (muscles, articulations, tendons, ligaments, viscères, etc.).

Ainsi, bien que ce soit souvent une douleur localisée ou un trouble spécifique qui amène le patient à consulter, l’ostéopathe s’intéressera toujours au corps dans son ensemble afin de rétablir l’état de santé du patient.

L’ostéopathie est une médecine manuelle : le praticien se limite essentiellement à l’usage de ses mains, tant pour déterminer que pour traiter les causes des douleurs et des troubles fonctionnels.

Dans son diagnostic, l’ostéopathe échange d’abord avec le patient pour mieux comprendre ses douleurs, ses antécédents et ses attentes.

Il procède ensuite à une série de tests médicaux et de tests ostéopathiques, au cours desquels il explore et palpe le corps du patient à la recherche de restrictions de mobilité de ses structures. Celles-ci sont, pour lui, l’origine d’un déséquilibre qui est lui-même responsable de la douleur ou du trouble dont souffre le patient.

À noter que la phase de diagnostic permet à l’ostéopathe de déterminer le traitement à mettre en place, mais aussi à réorienter le patient vers un autre spécialiste s’il estime que le problème ne relève pas de son domaine d’expertise.

Dans son approche thérapeutique, l’ostéopathe utilise diverses techniques manuelles pour restaurer la bonne mobilité des tissus et des organes et réharmoniser l’ensemble des structures. L’objectif, qui nécessite généralement 1 séance (parfois 2 ou 3) pour être atteint, est de permettre au corps de retrouver son équilibre et de stimuler sa faculté à s’auto-guérir.

Enfin, notons que l’ostéopathie est une médecine de première intention : vous pouvez donc prendre rendez-vous avec un ostéopathe spontanément, sans avoir besoin de fournir une ordonnance médicale.

💡Bon à savoir : Les séances d’ostéopathie ne sont pas remboursées par la Sécurité sociale, mais de nombreux contrats de mutuelle proposent une prise en charge (totale ou partielle).

Ostéopathie : quelles différences avec la kinésithérapie, la chiropraxie et l’étiopathie ?

Ostéopathie vs kinésithérapie

La kinésithérapie est une rééducation qui permet d'accompagner des patients dont certaines parties du corps ont besoin d'un soin ou d'une rééducation.

Contrairement à l’ostéopathe, qui propose une prise en charge globale, le kinésithérapeute s’intéresse essentiellement au système musculo-tendineux et concentrera son travail sur la zone douloureuse.

Le kinésithérapeute travaille manuellement (massages, étirements musculaires, etc.), mais aussi avec des appareils (électrothérapie, ultrasons, appareils et accessoires de fitness, cryothérapie, etc.).

Le traitement du kinésithérapeute se déroule en deux étapes. Dans un premier temps, afin de soulager la douleur, le praticien applique des techniques sans participation active du patient.

La seconde phase de la thérapie implique quant à elle la participation du patient (prise de conscience des mouvements du corps, correction gestuelle, réathlétisation (renforcement musculaire, exercices de gainage, etc.), apprentissage d’auto-traitements, conseils d’hygiène de vie, etc.), et ce afin d’assurer une guérison durable.

Il est possible, sous certaines conditions spécifiques, de bénéficier de séances de kinésithérapie sans ordonnance médicale. Néanmoins, dans la très grande majorité des cas, la kinésithérapie est pratiquée sur adressage d’un médecin, ce qui la distingue de l’ostéopathie. Par ailleurs, elle ouvre droit à un remboursement des séances si celles-ci sont prescrites (prise en charge d’environ 60 % par la Sécurité sociale, 40 % par la mutuelle).

Enfin, la réussite d’un traitement de kinésithérapie repose sur la régularité des séances, tandis que l’ostéopathe peut intervenir de manière isolée ou ponctuelle. Par exemple, on préconise généralement 5 à 10 séances pour une entorse bénigne à la cheville (au-delà de 10 pour une entorse moyenne ou grave), à raison d’1 à 2 consultations par semaine.

Ostéopathie vs chiropraxie

Bien qu’on les consulte généralement pour les mêmes motifs, l’ostéopathe et le chiropracteur se distinguent dans leur approche thérapeutique. L’ostéopathie adopte une vision plus globale du corps, tandis que la chiropraxie se concentre sur la colonne vertébrale et le système nerveux.

En effet, en chiropraxie, la prise en charge du patient consiste à rechercher un lien entre les troubles ressentis et des blocages de la colonne vertébrale et des nerfs qui en partent. L’objectif du chiropracteur est de libérer ces blocages, qui sont selon lui responsables de la douleur. Pour cela, quelques séances sont souvent nécessaires.

Le chiropracteur peut utiliser certains instruments, mais il se sert essentiellement de ses mains pour palper et manipuler ses patients, tout comme l’ostéopathe.

Enfin, soulignons que la chiropraxie est une médecine de première intention et qu’elle ne permet pas de bénéficier d’un remboursement par la Sécurité sociale. Néanmoins, certaines mutuelles remboursent les consultations, en tout ou en partie.

Ostéopathie vs étiopathie

Les concepts fondamentaux de l'étiopathie sont très proches de ceux de l'ostéopathie, les deux disciplines cherchant à comprendre l’origine des problèmes de santé. Néanmoins, celles-ci diffèrent dans leur approche des symptômes et la méthode de traitement.

L’étiopathe opère selon une approche mécanique. Il utilisera les symptômes du patient uniquement pour remonter à la source du problème. Dans son traitement, essentiellement manuel, il se concentrera sur ce qu’il aura identifié comme la cause directe de la souffrance, effectuant des manipulations précises pour soulager rapidement le patient.

Par opposition, l’approche de l’ostéopathe est globale. Ainsi, ce dernier pourra traiter les symptômes en plus de chercher leur origine, et travailler sur différentes parties du corps, parfois éloignées de la zone symptomatique, en remontant jusqu’à la source du problème.

⚠️ Attention : Contrairement à l’ostéopathie, l’étiopathie n’est pas une thérapie reconnue en France. Elle ne bénéficie donc d’aucun cadre légal. Elle n’est pas non plus remboursée par la Sécurité sociale, même si de plus en plus de mutuelles s’ouvrent au remboursement.

Conclusion

Bien qu’ostéopathes, chiropracteurs, kinésithérapeutes et étiopathes soient souvent sollicités pour traiter des maux similaires (troubles musculo-squelettiques, etc.), il ne faut pas les voir comme des praticiens concurrents.

Dans certains cas, l’une ou l’autre discipline affichera clairement votre préférence. Mais dans d’autres, le choix ne sera pas si évident et certaines thérapies se révèleront particulièrement efficaces lorsque vous y aurez recours en complémentarité.

Par exemple, dans le cas d’une rééducation post-traumatique ou post-opératoire, le kinésithérapeute assurera la rééducation progressive et le renforcement musculaire, tandis que l’ostéopathe pourra intervenir pour traiter les tensions et les restrictions de mobilité, stimulant ainsi la capacité d’auto-guérison du patient. C’est cette complémentarité qui permettra d’optimiser les résultats thérapeutiques et d’accélérer le processus de guérison.

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